Les personnages prennent vie à travers un temps précis, ils créent un rythme, s’interrompent, présentent des fragments de leur personnalité. Ils dansent leurs histoires, cadencées par le silence. Les corps résonnent et composent une partition musicale originale créée sur scène.

“Chaque chose dans le monde possède un esprit propre qui peut être réalisé sous forme de vibration”. (J. Cage)

4’33” est le titre de l’œuvre la plus connue du musicien John Cage, qui a porté la compagnie blucinQue à une réflexion sur le travail de composition, traduit ensuite en We 273”, et point de départ de la création.

Une base. Peut-ȇtre un hommage, certainement une idée d’étude pour cette œuvre qui nait des premières représentations intitulées Time. Le son et la relation avec l’espace, avec la voix et avec le corps. L’agrès de cirque se fait instrument de musique, qui vibre et résonne.

Le rythme jaillit de l’espace et des mots, et du corps, en déséquilibre. Un corps sonore, poétique, qui se déplace dans une tentative de syntonie pour créer des parcours, des rȇves peut-ȇtre.

Nous et le silence, nous, en relation avec le son et l’environnement. Une sorte de perte de conscience momentanée et de recherche sur le déplacement et la relation. Tout est silence, un silence qui se meut, résonne et porte à la composition musicale et à la découverte sur scène. Les personnages prennent vie à travers un temps scandé, précis. Ils créent un rythme, s’interrompent, font émerger des fragments de leur personnalité… ils dansent leurs histoires, cadencées par le silence.

Roue Cyr et fil tendu, un violoncelle et le battement du cœur… dialoguent face à l’auditeur, créant un climat émotionnel – un cadre linéaire et maculé. Les mêmes images sont ensuite décomposées, afin que les personnages se libèrent et retrouvent une respiration dans un nouveau battement d’aile et de musique.